Jour 1. Saint Malo, 1ère plongée

Jeudi 6 décembre, les 27 élèves de 4ème ont fait leur première plongée au cœur du projet « science sur les planches », accompagnés d’une chercheuse et d’un comédien.

Ce jeudi, en s’installant au CDI, les élèves ont découvert une chercheuse en « écologie benthique » du département Études des Écosystèmes Profonds de l’Ifremer : Jozée Sarrazin. Observée d’un peu plus près, elle a été identifiée comme une spécialiste des organismes vivant dans les grandes profondeurs océaniques. Les élèves ont également repéré un comédien, Thomas Cloarec. Appartenant visiblement à la compagnie Teatr Piba, il a expliqué avoir embarqué avec la classe pour toute la durée du projet.

Lumière sur les abysses !

Pour commencer la plongée, Jozée Sarrazin a proposé une mini-conférence sur la vie dans les abysses. A plusieurs km de profondeur, nous avons découvert des volcans, des chaînes de montagne, des fosses, des plaines, des sources hydrothermales et des cheminées hautes de 10m. Il règne ici-bas des conditions de vie extrêmes : très peu de nourriture, pas de lumière, une eau entre 0 et 4°C, une très forte pression… Et pourtant, une biodiversité extrêmement riche s’est développée ! Autour des sources hydrothermales par exemple, des moules, des crevettes et des vers ont su s’adapter et tirer profit des éléments chimiques présents. « Ça se mange », s’intéresse un élève ?

La chercheuse a attiré l’attention des jeunes sur les menaces qui pèsent sur cette biodiversité profonde. C’est d’abord la pression exercée sur les ressources énergétiques avec les forages pétroliers. Mais aussi, plus récemment, sur les ressources minérales (cuivre, zinc, cobalt…) dont nos téléphones portables sont si gourmands.

Sciences participatives

Pour étudier cette richesse sous-marine, les scientifiques partent régulièrement en mission sur des navires océanographiques. Bardés de multiples expériences et pilotés par joystick, des sous-marins téléguidés captent des images en temps réel. Les amateurs de jeux vidéos peuvent donc faire d’excellents explorateurs de fonds sous-marins !

Entre ces missions, des observatoires placés en fond de mer permettent de filmer l’évolution de la vie sous-marine. Grâce au projet Espion des grands fonds mis en place par l’Ifremer, tout le monde peut aider les scientifiques à analyser les milliers d’heures d’images captées. Sur le site deepseaspy.com, on peut annoter des images provenant de geysers sous-marins localisés à plus de 1500 m de profondeur dans l’Atlantique et le Pacifique… depuis son salon !

Hélène Jolly, médiatrice scientifique – Espace des sciences