Compte-rendu de rencontre

Avec leur enseignante de français, les élèves de 3è de Chateaubourg font un travail d’écriture après chaque séance du projet. Eva, Margaux, Moréane et Amélie relatent l’intervention de Celine Raguenès-Nicol, chercheuse en immunologie.

Le 10 janvier, Mme Céline Raguenès-Nicol nous a raconté son métier. Elle est maître de conférences, enseignante à l’université de Rennes 1 en biologie cellulaire et immunologie, sur le campus de Beaulieu.

Celle-ci a fait un BAC scientifique avec spécialité physique chimie, science de la vie et de la terre ;  ensuite, elle est allée en école d’ingénieur du vivant appelé INAPG agro Paris tech. Puis, pendant 4 ans, Céline Raguenès-Nicol a écrit une thèse, qui était un projet INSERM pour devenir docteur en biologie chercheur en université. Elle avait la liberté de choisir son objet de recherche, elle a donc choisi la thématique de l’immunologie. Ensuite, après sa thèse, celle-ci a intégré l’équipe infection, immunité, facteurs environnementaux et foie.

Au cœur du foie

 
Une photo de foie sain (à gauche) et de foie malade (à droite)

Un foie humain a la taille d’une demi feuille de papier. Le foie est un organe indispensable pour vivre et détoxifier le corps. En effet, le foie est exposé au gras, aux polluants, pesticides, médicaments et microbes pathogènes. Nous avons observé des cellules agrandies par un microscope. Celles-ci sont d’une dimension de 50 microns. Sachant que 1 micron est égal à un millième de centimètre, leur taille a été augmentée  un millier de fois, ce qui est quand même considérable.

Dans sa présentation, Mme Raguenès-Nicol, nous a appris qu’il existait des cellules collées comme celles du foie. Ces cellules sont appelées hépatocytes, elles sont remplies de vaisseaux sanguins riches en globules rouges. Ce qui peut nous faire penser au roman Oscar Pill : le secret des médicus, qui se déroule lors d’un voyage dans le corps humain (œuvre étudiée en français, en lien avec le projet science sur les planches).

Les soldats de l’immunité

Nous avons appris l’existence des cellules de l’immunité tels que les phagocytes, les lymphocytes et les mastocytes. Dans le corps humain, il y a également des « Natural Killer » : ce sont des cellules qui nous défendent contre les bactéries pathogènes (qui peuvent provoquer des maladies). Les cytokines, produites et libérées par les cellules, sont les moyens de communication entre les cellules.

Le laboratoire de parasitologie de l’hôpital de Rennes débusque des parasites, comme le toxoplasme. Ce parasite est généralement détecté chez les chats. Celui-ci provoque l’infection des cellules du foie. Il est transmissible par griffures ou morsures de chats; or, si une femme enceinte est contaminée, cela peut avoir comme conséquence une malformation du bébé.

Maladies et sujets de recherche

Pour commencer, au niveau de ses recherches, l’objectif de Céline Raguenès-Nicol est d’être la première à démontrer quelque chose. Pour cela, elle communique avec des chercheurs du monde entier, notamment lors de congrès internationaux. Elle écrit également des articles pour faire part de ses recherches. De plus, ils ne sont que 10 scientifiques au monde à travailler sur l’immunité dans le foie, ce qui est son sujet de recherche actuel.

Ensuite, Céline Raguenès-Nicol nous a appris différentes choses, comme le fait qu’un parasite est pathogène et qu’il se développe au détriment des cellules, que les kystes se forment dans le foie, mais également à d’autres endroits, qu’il y a différentes formes de parasites: sphères, filaments, virions…

De plus, elle nous a expliqué qu’il y a différentes hépatites (ABCDE) et que certaines sont difficiles à prendre en charge. Mais elle nous a également expliqué que par exemple, le virus de l’hépatite est 1000 fois fois plus petit que les autres parasites. Elle nous a également appris que l’obésité est due à un foie gras causé par l’alcool, le tabac, les graisses…

Elle nous a aussi dit que pour lutter contre les pathogènes, le corps ne se défend pas de la même manière en fonction du type de problème, et que les cellules sentinelles résidentes qui sont dans le foie libèrent des molécules chimiques  pour appeler les globules blancs en renfort.

Pour finir, les virus évoluent toujours. Les microbes essaient de nous infecter en mutant pour échapper à nos défenses immunitaires et nous essayons de ne pas mourir. C’est une lutte constante.

Eva, Margaux, Moréane et Amélie – élèves de 3ème, collège Pierre-Olivier Malherbe