Point de départ scientifique : le phénomène de gravitation

Au collège l’Assomption de Rennes, nous avons principalement travaillé sur de l’improvisation afin que les élèves de 3e donnent leur expérience sensible de la gravitation, de bonnes ou de mauvaises expériences :

– « grâce à elle, mes vêtements restent sur moi. »

– « à cause d’elle, j’ai eu cicatrice sur mon genou gauche. »

– « à cause d’elle, je dois remonter les volets tous les matins »

– « grâce à elle, je m’amuse bien sur mon trampoline. »

– « à cause d’elle, j’ai reçu une fiente d’oiseau sur le visage. »

C’est un exercice très intéressant et important en physique chimie, car on ne comprend bien un phénomène que si on s’en fait une expérience sensible.

Ceci est même vrai pour des concepts abstraits qui demandent de faire des parallèles, d’utiliser des métaphores ou son imagination.

Nous avons par exemple travaillé sur le concept de gravitation entre planètes en effectuant le parallèle avec l’attraction amoureuse, pour en identifier les points communs et les différences.

 

J’espère que les élèves pourront réutiliser cet exercice pour expliquer de manière plus simple d’autres phénomènes physiques qu’ils pourront rencontrer dans leur parcours scolaire.

Nous avons également travaillé sur le phénomène de la gravitation en classe, autour de la loi de gravitation et son utilisation pour expliquer des phénomènes du quotidien ou le mouvement des planètes, de la Lune autour de la Terre, le phénomène des marées, ou encore se poser des questions, comme par exemple : « pourquoi les fusées Ariane sont-elles lancées depuis Kourou et non depuis le pôle Nord ? » …

Bien sûr l’explication du phénomène d’attraction gravitationnelle, nous a également amené à parler des supers-héros, comment expliquer les pouvoirs de Superman par exemple. Ou d’autres illustrations utilisées dans les films de science-fiction par exemple.

Je pense que les élèves ont retenu que le phénomène de gravitation était partout présent autour de nous, jouait sur nos mouvements, nos gestes, nos postures, sur ce que nous sommes. Et j’espère qu’ils ont réussi à s’en faire leur propre représentation à partir d’exemples concrets mais également de métaphores.

Marie-Andrée Le Collinet, professeur de physique-chimie