Le virus de l’ombre

Aujourd’hui, les 3èmes de Chateaubourg s’essayent au théâtre d’ombre. Ils jouent avec les sources lumineuses pour créer des saynètes sur l’immunité, autour de textes mythologiques, scientifiques ou fictionnels.

La salle de classe est plongée dans l’obscurité. Tables et chaises sont mises de côté, un grand rideau coupe la salle en deux. D’un côté, un groupe d’élèves spectateurs. De l’autre, des câbles, des lampes, quelques accessoires et un autre groupe d’élèves, accompagné de Yoann Pencolé de la compagnie Zusvex.

Jouer avec son ombre

Pendant que certains élèves lisent un texte, un petit groupe interprète la scène. 2 ou 3 jeunes s’occupent des sources lumineuses (nombre de lampes allumées, distance à l’écran, mouvement, couleur…) et donnent vie aux ombres de leurs camarades acteurs. Les mains se transforment en virus, les bras se changent en anticorps, les corps se déforment…

« Un virus est un agent infectieux nécessitant un hôte »… « les anticorps sont des molécules que le corps fabrique dès qu’un microbe nocif y pénètre ou s’y développe »…

« Le cœur, tout d’abord, accélérait ses battements et la température s’élevait. Puis une éruption, d’un rouge violent, s’étendait comme un érysipèle, sur la figure et sur le corps. Des convulsions accompagnaient d’ordinaire cette première phase de la maladie »…

Jouer sur les distances pour changer d’échelle

Ou comment une cage à oiseaux bien placée peut engloutir un élève…

Pour un autre groupe, le travail se fait autour de l’hépatite C, petit virus qui entre dans l’organisme tel un cheval de Troie. Comme Ulysse et ses complices, les élèves entrent dans le cheval.

Mais ici, pas d’immense offrande en bois : une figurine playmobil et une lampe suffisent. La lumière fait le reste…

Hélène Jolly, Espace des sciences